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La fable de l'aveugle et du canard étrange
Isaiah Core
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Isaiah Core



Dim 9 Jan - 17:32
Ma dernière mission m’avait joué des tours. Si le fantôme sans but que je pouvais être parfois avait entraîné chez moi un gain de confiance qui avait failli provoquer une mort prématurée chez moi. Il avait surtout donné une chance à l’ennemi de presque tuer la personne que j’escortais et je m’en voulais au plus profond de moi. Un scorpion ce n’était pourtant pas grand-chose, mais il fallait que je me prépare étant seul à une panoplie afin de pouvoir me préparer au pire, je ne pusse pas compter que sur mon ascendance princière et mon pouvoir d’invincibilité pour survivre.


J’étais descendu d’un étage pour aller dans le milieu désertique à la recherche de modèle de scorpion plus petit afin de pouvoir prélever du poison et ainsi créer un antidote et pouvoir me préparer à toute éventualité. Je ferais de même pour les divers animaux que je connaissais possédant un potentiel toxique. Serpent, salamandre… Comme on dit parfois, il vaut mieux prévenir que guérir… 


Néanmoins, un aveugle qui recherche plusieurs choses dans ce monde n’était pas chose aisée. Je devais trouver un but, je devais trouver un endroit pour réussir ma vie et surtout comprendre ce que je pouvais faire dans ce monde. Pourtant, il fallait que je fasse quelque chose et j’avais décidé qu’il serait peut-être intéressant de gravir les différents étages de la tour. Et pour réussir cette quête d’ascension, il fallait se préparer et j’avais justement besoin de préparer diverses potions qui pourraient m’éviter de gaspiller mes souvenirs. Le poison pouvait être un vilain moyen de mourir, je me devais de faire en sorte d’être quelqu’un de plus puissant et de préparer. Petit souci, je ne me souvenais plus de la topographie des lieux. Il me fallait quelqu’un pour m’aider dans ma quête d’animaux et d’insectes en tout genre. Je me baladais l’air un brin perdu à la recherche d’une chose, mais je commençais à avoir une grande enviée manger… Quand soudain une étrange odeur de canard un brin odorant venait me caresser le nez. Une idée fugace traversa mon esprit et si je pouvais me faire un petit ragoût de canard ? 

L’animal apparu devant mes yeux, mais il ne semblait pas être comme tous les animaux et les canards que j’avais pu rencontrer dans ma vie. Cette chose était venue d’un manteau et d’un chapeau. Ma tête se fondait d’une expression de surprise. Je devais faire semblant de ne rien voir, car même avec ce bandeau, je pouvais observer l’accoutrement particulier du truc qui me faisait face :


« - HUM… HUM… L’odeur est particulière, vous présentez un mélange d’odeur entre un canard et un humain. Est-ce normal ? Je me présente Isaiah Core, aveugle perdu dans ce désert ! »


Je n’étais pas totalement perdu, mais il était normal de présenter ces faiblesses pour qu’on ne se méfie pas de moi. Et surtout pouvoir prendre l’aval sur cette chose, car dans cette tour même le plus petit des animaux pouvait être d’une puissance létale.
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Bon Jils Gustiae
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Bon Jils Gustiae



Ven 14 Jan - 19:38
Parfois, Dieu vous a à la bonne. Certains triment une vie entière, victimes consentantes d'un labeur harassant et ingrat. D'autres, eux, s'asseyent au bord de la rivière et attendent qu'un poisson leur tombe dans les mains. Ce qui, chose cocasse, finit par arriver.

La belle dorade qui arrivait là ; un aveugle. Le Bon Jils n'avait pourtant rien demandé et certainement pas prié - cela n'arrivait que dans les situations de crise - il s'occupait simplement de ses affaires à ne rien accomplir - et avec brio - quand un moucheron se jeta dans une toile qu'il n'avait pas commencé à tisser.

Un aveugle, pour un escroc, c'était du pain béni. C'était même une incitation ostensible à commettre un méfait. Gus, à ce titre, lutta alors contre la tentation durant 6 millièmes de seconde avant de céder à ce qui lui dictait son instinct :

«Dépouille-moi ce con en vitesse !»

L'éloquence n'était pas la vertu première de cet instinct, mais il était de bon conseil. Bon Jils, en tout cas, s'en remettait à ses avis. Peut-être trop souvent. Assez en tout cas pour que la situation ne tourne fréquemment à sa déconvenue. Mais un aveugle qui venait lui demander la route, c'était presque l'équivalent d'un pendu qui nouait sa corde. Personne ne pourrait lui en vouloir de profiter d'un pareil malheureux.

Personne.

Tout le monde en fait, mais Gustiae était doté d'une forme d'auto-persuasion assez convaincante pour ne pas tenir compte de l'avis de ses contemporains. Ceux-là, il les voyait comme des bêtes curieuses qui ne prenaient même pas avantage des handicapés. Le déphasage culturel était trop conséquent pour qu'il puisse seulement considérer leur point de vue.

Maintenant que le poisson était ferré après s'être délibérément jeté sur la terre ferme, il ne restait qu'à lui porter le coup de grâce. S'il n'avait pas été si impie, Gus aurait remercié le tout puissant, ou un quelconque panthéon de dieux tant tout cela était facile.

- VOUS VOULEZ QUE JE VOUS AIDE À TROUVER VOTRE CHEMIN ?! VOUS POUVIEZ PAS TROUVER MIEUX ! MON NOM À MOI, C'EST euh... GENTY ÇAINPPA hinhin, POUR VOUS ASSERV... POUR VOUS SERVIR !

Après une si belle et si subtile entrée en matière, Bon Jils n'avait plus qu'à flécher le chemin de son handicapé providentiel afin que ce dernier aille y déposer tous ses points. Sa fortune était faite.

Mais, ayant le sentiment de surprendre l'animal hirsute en criant comme il l'avait fait, l'orni-sapiens réalisa que les aveugles n'étaient frappés de cécité qu'aux yeux, mais pas au niveau des oreilles.
Tant pis. Le personnage était créé et, en acteur diligent, Gustiae s'en tiendrait à son rôle jusqu'au bout, quitte à devoir continuer de crier. Le portefeuille d'un malheureux valait bien un extinction de voix après tout.

- VENEZ MON PETIT BONHOMME ! Lui dit-il en lui tendant un main pas aussi charitable qu'elle en avait l'air. ET FAITES ATTENTION AUX AUTRES, JE ME SUIS LAISSÉ DIRE QUE C'ÉTAIENT TOUS DES AVEUGLOPHAGES. FAUT PAS CROIRE CE QU'ILS DISENT, ILS CHERCHERONT À VOUS TROMPER POUR VOUS BOUFFER.

Ainsi pensait-il s'être prémuni des acteurs extérieurs cherchant eux, à vraiment venir en aide à un aveugle tombé sur la mauvaise personne. Le tout consistait à isoler son estropié pour être sa seule caution de confiance. L'étape suivante consisterait à lui faire une ablation du portefeuille ; à titre thérapeutique, bien entendu.
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Isaiah Core
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Isaiah Core



Ven 21 Jan - 2:01
Cette chose ou cet animal semblait particulièrement aimable et bon, mais un brin trop gentil. La gentillesse dans cette tour, fait toujours quelque chose de particulier. On reste dans une sorte de compétition. Il faut battre les autres afin de pouvoir grimper petit à petit le long de cet édifice. Je présentais potentiellement un comportement un brin psychotique à tendance paranoïaque. Dans tous les cas, jouer l’aveugle et être un combattant derrière permettait d’avoir un coup d’avance dans cette partie d’échec. En attendant, son nom était très particulier et il était compliqué de pouvoir réellement le prononcer ou même le retenir… Je tentais un petit :


«- Enchanté monsieur Genty machin truc chouette ! Votre nom est assez compliqué, mine de rien ! Vos parents avaient un problème avec vous?! »


La suite était également particulière, s’il acceptait d’être mon guide, il possédait un lexique particulièrement compliqué. Aveuglophage, bon, je supposais que c’était un genre de personne qui souhaitait se nourrir d’aveugle. En même temps dans ce genre de tour, plus rien ne m’étonnait. Un animal qui parlait, des gens qui adoraient s’occuper des petits aveugles pour gagner du pouvoir. Le mien restait en particulier, mais dans tous les cas, même si je devais mourir, je reviendrais encore et encore. Il avait potentiellement la solution pour éviter que je revienne à la vie. Je souriais d’une manière innocente :


« - Merci de m’aider, c’est vraiment compliqué quand on est aveugle de pouvoir s’en sortir dans cette tour. On devient une pauvre petite victime pour des gens tellement vicieux. L’humain n’a-t-il plus aucune part de gentillesse ? L’humanité, est-elle si dénuée d’intérêt ? »


J’étais quand même un brin vil, j’utilisais ce canard en me faisant passé pour une petite brebis égarée. En même temps, si cet être tentait de m’abuser, on se retrouverait dans une situation complexe et j’ai toujours aimé le canard confit. Après, il était peut-être quelqu’un de bon, ne devrais-je pas lui laisser une présomption d’innocence. Il était peut-être un canard gentil, et serviable ou un véritable démon caché sous une tonne de plumes. ARHHHHHH c’était ça quand j’essayais de réfléchir, mon cerveau n’était vraiment pas un adepte de la complexité et des dilemmes, j’étais plutôt du genre à tracer une route toute droite et avancer dedans… Et cette situation prévoir une double issue constamment commençait à me donner une céphalée…

Je tendais le doigts vers une destination:

"- J'ai besoin de trouver des animaux venimeux afin de pouvoir trouver des antidotes naturels à ces venins. Surtout que le venin de scorpion ou de serpent est de plus en plus présent. Si tu connais des antidotes sans aller vers les bébêtes, je suis preneur!"
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Bon Jils Gustiae
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Bon Jils Gustiae



Dim 23 Jan - 18:11
«L’humain n’a-t-il plus aucune part de gentillesse ? L’humanité, est-elle si dénuée d’intérêt ?»

- Franchement ? Ouais. Vous les humains, vous êtes pas intéressants. Je dis pas qu'il faut tous vous éradiquer. Ça non, je le dis pas.................. mais on va quand pas tous vous laisser en vie, ce serait pas raisonnable.

Le temps de se rendre compte qu'il avait pensé à voix haute, Jils se pétrifia sur place de son insolence, toute aussi bien fondée était cette dernière. Quand on lui posait des questions, il avait la fâcheuse manie de répondre. Jamais la bonne réponse, c'était entendu et même prévisible, mais il répondait toujours. Même quand on ne lui posait pas de question.
La bête, en l'état, était trop bavarde pour son bien. Sans parler des nerfs de ses contemporains, ceux-ci ayant été échaudés à vif. L'aveugle en ferai les frais. Sauf s'il avait l'illustre chance d'être dépouillé et abandonné en rase campagne avant de subir la crise de nerfs coutumière.

- Je veux dire AH ! MAIS OUI ! LES VENINS, TOUT ÇA ! ÉCOUTE, ÇA TOMBE SUPER BIEN, JE TIENS UNE BOUTIQUE D'ANTI-VENINS. SI, SI, POUR DE VRAI. MÊME QU'ELLE S'APPELLE euh... «VENIN VIDIN VICIN».

Et en le baratinant d'une série de mensonges si improbables qu'on aurait juré qu'il se sabotait, le bon Jils traîna sa proie jusque devant un distributeur de boissons après vingt minutes de marche à tourner en rond. Le Graal, il le trouverait en cannettes moyennant 5 points.

- ....ET C'EST COMME ÇA QUE J'AI BATTU TOUT LE MONDE DURANT LE BATTLE ROYAL ET QUE ELECTRA TU PERIE M'A JETÉ SA PETITE CULOTTE EN GUISE DE PROSTERNATION. BON, C'EST PAS POUR TE RACONTER MA VIE.... ce qu'il faisait pourtant - en mentant toujours éhontément - depuis vingt bonnes minutes d'ici à ce qu'ils arrivèrent à la machine. MAIS VOILÀ QUOI, C'EST POUR TE DIRE QUE JE SUIS PAS N'IMPORTE QUI. AH VOILÀ MON MAGASIN ! S'exclama-t-il alors qu'un de ses camarades de promotion se servait un jus. Ce dernier ne manqua pas d'ailleurs de remarquer quelque chose de changé chez l'ornisapiens.

- Bordel Gus, pourquoi tu gueules comme ça ?

- Pour faire causer les débiles ! Puis, lui arrogeant un copieux coup de pied au cul pour le faire détaler, Gustiae reprit de plus belle : PAS MAINTENANT MONSIEUR LE CLIENT, JE SERS LES AVEUGLES EN PRIORITÉS ! OUI ! PARFAITEMENT ! JE ME FICHE DU QU'EN DIRA-T-ON.

Pour une fois, il disait vrai. Bon Jils Gustiae avait bien des défauts, mais il ne se souciait jamais du regard des autres. Ce qui, en soi, était aussi un défaut manifeste puisque même le jugement d'autrui ne le dérangeait aucunement quand il commettait des méfaits mesquins et méprisables. Des méfaits du même genre que celui qu'il s'apprêtait à commettre aujourd'hui.
Cinq points dans la machine et l'arnaque était totale ; le jus de pomme en cannette était en mains.

- POUR RENDRE MES REMÈDES PLUS AGRÉABLES AU GOÛT, JE RAJOUTE DES COMPLÉMENTS GUSTATIFS. LÀ, C'EST UN REMÈDE CONTRE LES VIVES CENDRÉES ; GOÛT POMME. VOUS VERREZ PAS LA DIFFÉRENCE AVEC UN VRAI. DITES-M'EN DES NOUVELLES !

Et, sans vraiment attendre que sa victime ne donne son assentiment, Gus lui versa le jus de pomme en travers la gueule après lui avoir sauté dessus pour arriver à sa hauteur. Son plan était parfait. Dans sa tête uniquement, rien que dans sa petite tête de piaf.
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