Titre : Sauvetage Express Etage : 6 Nombre minimum de participants : 1 Nombre maximum de participants : 5 Description : Sept enfants se sont enfoncés dans une caverne qu'ils ont découvert non loin de leur village. L'un d'entre eux est revenu en courant, annonçant que le sol s'est dérobé sous les pieds de ses amis, votre mission sera donc de partir les secourir. Il faut faire attention, le sol est fragile, la caverne se veut immense et la luminosité s'avère bien basse, il est facile de tomber mais surement pas de remonter.
Mission - Sauvetage Express
Assis sur un tabouret, dans une taverne miteuse, tu attends que tes coéquipiers arrivent. Toi et trois autres Réguliers avaient été sélectionnés pour mener à bien une opération de sauvetage. d'enfants, évidemment vous serez récompensés pour ce service rendu. Tu es un peu nerveux et tapote du pied. Tu ne sais pas encore avec qui tu vas bien pouvoir te retrouver et t'inquiètes à l'idée de pouvoir te retrouver avec quelques uns de tes némésis. Mais, en même temps, tu ne te sens pas de compromettre la sécurité des enfants disparus si bien que tu ne souhaites pas faire de vague. Tu attends juste, patiemment, à votre point de rendez-vous.
"Avec une équipe telle que la votre, je me sens rassuré. Je suis sûr que vous serez à la hauteur de la tâche."
Tu hausses un sourcil. Tu n'aimes pas vraiment le fait que le petit moustachu qui sert de maire du village soit aussi confiant. Tes expériences t'auront prouvées que la plupart du temps, les gens trop confiant sont soit complètement stupide, soit ils te cachent des choses peu appréciables.
"Pourquoi tant de confiance ?"
"Et bien, vous serez accompagné de deux membres des Dix Familles !"
Tu manques de recracher la gorgée de bière que tu avais dans la bouche. Tu adresses un sourire forcé au commanditaire. Tu pries intérieurement pour que ces crétins des Dix Familles s'entretuent. Tu sais que ces idiots de nobliaux ne partagent pas tous les mêmes idéaux et que depuis la guerre, cela n'est pas allé en s'améliorant.
"Deux Scout, une Fisherman et un Spear Bearer ! Il manquerait juste un petit Light Bearer."
Il poursuit en expliquant le pourquoi du comment il aurait été bien d'avoir un Light Bearer dans le groupe. Tu aimerais bien le claquer ou lui planter ta lance dans sa cervelle d'imbécile. Tu as l'impression qu'il essaie de t'apprendre le fonctionnement de la Tour et la vie des Réguliers. Pourtant, aux dernières nouvelles, c'est toi le Régulier. Tu espères que ton partenaire qui ne sera potentiellement pas un ennemi juré arrivera bientôt pour te sauver de ce calvaire.
Comme toujours, notre borgne roux était aux prises avec une situation à la con. Laquelle cette fois-ci ? Et bien … Livio a simplement perdu son chemin alors qu'il doit se rendre dans une taverne pour rencontrer des compagnons temporaire pour une mission. Pourquoi c'est-il perdu alors qu'on lui a indiqué le chemin ? Simplement parce que notre abruti mondial est obnubilé par une personne dont je tairais le nom, mais le seul indice que je peux donner est que Livio lui a offert du chocolat et l'a trouvé fort beau et intéressant. Depuis il ne cesse de penser à lui, jour et nuit, la nuit surtout, je ne parle pas de choses interdites aux enfants, loin de là, mais il rêve souvent de cette personne. M'enfin bref, étant dans la lune il s'est perdu en continuant de marcher. Après plus d'une heure à tourner en rond, il finit par trouver la taverne et entra a bout de souffle, car oui, il s'est mit à courir afin de ne pas être en retard. Il arriva au comptoir et finit par commander un petit remontant avant de retrouver les personnes qu'il cherchait, il scruta l'endroit calmement et surtout discrètement, puis il finit par trouver la personne tant recherché, le maire du village, un moustachu comme on en voit partout. Il prit son verre et alla rejoindre l'homme et une autre personne, il détaille la personne qui attend, il s'agit d'un blondinet qui semble impatient au vu de l'action perpétué en boucle par son pied. Il n'a pas l'air bien grand non plus, m'enfin c'est adorable les enfants pas vrai ?
Livio finit par poser son verre sur la table et fit un grand sourire légèrement idiot, il n'avait pas encore changé d'expression faciale en arrivant, il avait gardé un visage sérieux et neutre. Il finit par prendre place à l'un des tabourets de libre, puis après avoir bu son verre en entier il finit par se présenter.
- Bien le bonjour, je suis Livio Cassidy, scout à ce qu'il paraît et euh, bah je viens aider pour la mission et aider ses pauvres enfants … Vous êtes ?
Il regardait le jeune homme en face de lui, ainsi que le moustachu, comme s'il avait oublié qu'il lui avait déjà parlé. Parfois moi-même je ne sais pas ce que cherche à faire ce garçon, il me déprime et le pire reste encore à venir croyez-moi.
Siratcha foula le sol du petit village d'un pied léger et discret, comme à son habitude. Loin de la démarche d'une noble, celle d'une ombre s'aventurant en territoire inconnu mais néanmoins hospitalier. L'envie de fureter dans chaque recoin de ce regroupement de petites gens était comparable à l'excitation qu'éprouvait la jeune femme à l'idée de se lancer dans l'aventure une nouvelle fois.
L'agitation vive de sa queue féline comme seul et subtil témoignage de son impatience, elle poursuivit son chemin en direction de l'établissement de débauche dans lequel on avait fait l'affront de la convoquer. Bien inconscients des sens aiguisés qui les percevaient sans trop de difficulté, regards inquiets et murmures interrogateurs sillonnaient la progression de la noble tandis qu'elle répondait à ces derniers par un simple regard dénué de toute émotion humaine. Un visage parfaitement neutre, mais des yeux de bête dont les fentes d'un noir profond se dessinant sur un iris d'or scrutaient jusqu'à l'âme de ceux sur qui ils se posaient. Elle se sentait comme un loup dans la bergerie, et ces fragrances de vulnérabilité l'incommodaient au-delà de toute description. Des lâches sans aucune ambition, voilà ce qu'étaient ces dociles péons.
Faisant face à la porte qui la séparait de la taverne, Siratcha soupira pour exorciser sa frustration grandissantes. Les effluves d'alcool venaient décevoir ses narines avant même qu'elle n'ouvre. Pourvu que ses alliés d'un jour ne soient pas similaires à ces gens... Elle entra.
Il ne lui fut pas difficile de trouver ses deux premiers compagnons : de leur regard émanait cette fierté, cette détermination qui n'est l'apanage que de ceux qui n'ont pas encore renoncé à leur désir. Deux hommes. Un blond, et un autre avec une coloration plus plaisante. C'est de ce dernier que Siratcha s'approcha en premier, ses yeux perçant rivés sur le seul que l'homme en rouge possédait encore. Il semblait en pleine conversation avec un petit homme moustachu dont l'odeur médiocre ne laissait aucun doute quant à l'origine ethnique : un autochtone, probablement le chef de tribu.
Désireuse de respecter le droit de parole de ceux qui le méritaient encore, Siratcha laissa l'homme en rouge conclure ses inepties avant de s’intercaler dans la discussion, posant une main sur la table pour se pencher vers le chef de tribu, imposant son visage au plus près du sien.
Vous êtes celui qui m'a fait venir dans cet établissement dégradant. J'espère pour vous que la compensation sera à la hauteur du prestige dont vous pensez pouvoir vous glorifier en engageant une héritière de l'une des Dix Familles.
S'éloignant légèrement, elle reprit, d'une voix dans laquelle l'on ne trouvait pas davantage d'indulgence :
Vous avez bien fait de vous en remettre à des personnes compétentes, je vous accorde au moins ça. Votre progéniture s'est montrée faible, et vos gens incompétents, mais vous n'avez plus de souci à vous faire. Je suis sure qu'à nous trois, nous saurons retrouver les enfants. Ceux qui sont encore vivants, bien sûr.
Lorsque Siratcha se redressa enfin, c'est avec un lunatisme désarmant et digne de tout chat qui se respecte qu'elle tendit une main amicale à l'homme en rouge. Ses pupilles s'étaient légèrement dilatées, offrant un regard et un sourire intéressé.
Assurons-nous de collaborer efficacement, homme en rouge.
L'autre Régulier reçut un traitement différent, cependant. La jeune féline ne sut pas vraiment comment aborder cet homme. Quelque chose dans son regard... Délit de faciès ? Sans doute...
Vous êtes... petit
remarqua-t-elle d'une voix incertaine, après avoir cherché un adjectif pendant sans doute trop longtemps pour ne pas rendre cet échange malaisant. Elle lui offrit un regard dubitatif alors que ses oreilles se tournaient sur les côtés, appuyant inconsciemment cet état d'esprit. C'était définitivement dans ses yeux. Elle ignorait quoi, mais elle n'aimait pas ce qu'elle y voyait.
Tu hausses un sourcil en voyant débarquer un rouquin. Son petit sourire ne t'inspire rien de bon. Tu crains qu'il ne te complique la tâche en rendant la mission plus difficile qu'elle ne l'est déjà avec quelques pulsions puériles. Tu comptes bien le garder à l'oeil, celui-là. Surtout qu'il n'a pas l'air très informé, semblant douter de sa propre position qui devrait pourtant être sa plus grande certitude.
Tu t'apprêtes à prendre la parole pour te présenter à ton tour lorsqu'une femme-chat arrive et prend la parole accaparant toute l'attention. Pas que ça te dérange en soit, tu préfères rester discret. Mais, à sa façon de parler, tu la trouves odieuse. Y a vraiment pas de doute à avoir, c'est bien une "digne membre des Dix Familles". Même toi qui n'est pas forcément connu pour être humble et délicat, tu ne parles pas ainsi au commanditaire.
Tu grimaces lorsqu'elle daigne ENFIN t'adresser la parole. Elle ose dire que tu es petit. Tu lui arracherais bien ses oreilles pour les lui faire manger cependant, tu te contentes de serrer les poings et de sourire. C'est un sourire forcé et cela se voit. Seul un imbécile n'y verrait que du feu, mais tu t'en moques.
"Vous devez être une Lo Po Bia... Je suppose que le manque de politesse est dû à votre sang animal... Je m'appelle Leraje, si vous acceptez de mettre ma taille de côté."
Tu lui tends la main, décidé à lutter contre la haine et le mépris que tu ressens à l'égard de cette stupide femelle des Dix Familles. Tu te sentirais très certainement souillé si tu venais à entrer en contact physique avec elle, mais tu es plus fort que tes émotions, tu es plus fort que tes instincts. Tu veux prouver que tu es mieux qu'elle.
"Je suis un Spear Bearer... j'assurerai vos arrière du mieux que je le peux."
Enfin, quand tu dis ça, tu t'imagines déjà en train de planter ta lance dans le dos du sale matou et sortir un petit "oups, j'ai glissé". Tu regardes à gauche puis à droite, mais toujours pas le dernier membre de l'équipe à l'horizon. Est-il en retard ? A-t-il filé sans vous ? Vous a-t-il abandonné ? Tu es vraiment agacé. Maudites soient les Dix Familles. Tu te tournes vers le roux.
"Y a un autre Scout apparemment, tu ne l'aurais pas vu, par hasard ?"
Quand je disais que le pire restait à venir, je ne pensais pas que cela allait arriver si tôt. En effet, Livio était maintenant face à une nouvelle personne, une jeune femme aux attribues félins, elle venait de faire une forte impression à tout le monde et pas dans le bon sens on dirait. Plus elle parlait et agissait mal avec le commanditaire de la mission et plus Livio changeait d'attitude, il n'appréciait pas du tout l'attitude de la jeune femme. Déjà que c'était une femme, il fallait en plus qu'elle fasse partie des pires, hautaines et insupportable. C'est lorsqu'elle se tourna vers le borgne qu'il perdu totalement son sourire idiot, pour ne laisser qu'une façade froide et légèrement dégoûté. Elle lui parlait de façon si décontracté après avoir aussi mal parlé à cet homme qui ne demandait que de l'aide, elle l'avait rabaissé au plus haut point et avait surtout mal parlé des enfants, chose que le faux rouquin n'appréciait guère. Pour lui les enfants étaient la chose la plus précieuse au monde, c'était les personnes à protéger en priorité, après tout ils étaient le futur de demain et elle ne les traitaient même pas comme des êtres humains. Quand il vit la main de la jeune femme qui s'était présenté comme l'une des membres des dix familles, chose qu'il ne connaissait toujours pas, il n'eut qu'une seule réaction, il tourna la tête d'un coup tout en laissant un léger petit son sortir de sa bouche, mais bien reconnaissable.
- Tch.
Il n'avait rien dit de plus, ignorant sa main tendue, la laissant s'adresser au blondinet, Livio arqua un sourcil en entendant ce qu'elle lui dit, pourquoi était-il le seul à avoir eu un minimum de gentillesse au juste ? Surtout qu'il ne lui rendait pas du tout, le maire avait été humilié et le blondinet rabaissé. C'était qui cette greluche au juste, pensait Livio. Le blondinet, qui répondait au nom de Leraje semblait irrité par les paroles de la jeune femme et fit une comédie peu convaincante pour montrer son mécontentement, il semblait pourtant résigner à lui serrer la main, ce que Livio ne comprenait pas vraiment. Pourquoi rester poli avec une personne qui ne l'était pas avec lui ? Il finit par hausser les épaules tout en levant les bras, d'un air lassé.
- Personnellement, je serais toi, je ne m'abaisserais pas à faire des efforts pour les carpettes qui n'en valent pas la peine. Peu importe qui elle est, peu importe qu'elle soit dans notre équipe aujourd'hui. Les femmes sont toutes connues pour être des personnes détestables et celle-ci ne semble même pas le cacher, ahhh les pires créatures en ce monde, pourquoi existent-elles au juste ? On serait bien mieux sans … surtout avec l'une comme celle-ci qui ne semble même pas avoir une seule once de culpabilité quant à ses paroles blessantes. Tsk, elle ferait mieux de retourner se faire dresser, au mieux, elle pourrait finir dans un cirque, ils aiment bien les choses de ce genre non ? Les animaux « indomptable », enfin, encore faudrait-il qu'ils en veuillent, j'en suis même pas sûr en fait … M'enfin, il manque pas quelqu'un ?
Tout en disant cela, Livio finit par reprendre son air habituel, regardant partout, jusqu'à ce que le blondinet lui pose la question. Il se mit à réfléchir sérieusement, essayant de se souvenir si on ne lui avait pas présenté une telle personne, mais il finit par soupirer légèrement.
- Je suis désolé, mais non. Je n'ai croisé personne et on ne m'en a pas présenté, sinon je l'aurais embarqué ici et je ne me serais pas perdu. M'enfin, que fait-on doit-on partir tous les deux, fin … trois avec la chose là ? Tu crois qu'elle crache des boules de poiles aussi ? Non parce que j'aime pas trop ça, c'est dégueux je trouve.
Tout en disant ses quelques mots, le borgne avait lancé un regard quelque peu haineux à la femme, il ne l'aimait pas et comptait bien le lui démontrer.
Le refus de l'homme en rouge d'accepter une simple poignée de main suffit à faire se renfrogner la jeune chatte. De quel droit osait-il manquer de respect à la noblesse ? Mais peu importait à la féline qui rétracta son offre de salutation. C'est à peu près à ce moment-là que le petit homme prit la parole, lui aussi protestant contre un état de fait : ils étaient tous deux de simples personnes lambda. Il n'y avait aucune chance que ces deux-là deviennent Ranker un jour.
Siratcha rendit au nain son sourire, mais celui de la Lo Po Bia se fit plus hautain que forcé. Un sourire condescendant d'une noble qui tente hypocritement de donner du cachet à ce que peut bien lui pleurer un prolétaire.
Je suis en effet une bien-née de la famille Lo Po Bia. Et vous m'en voyez désolée, mais je n'ai jamais croisé quelqu'un d'aussi petit que vous, hormis des enfants. Vous avec un contrat de compression de taille ou vous êtes juste... comme ça, demanda-t-elle en effectuant vaguement un geste dans la direction de Leraje.
La chatte au pelage flamboyant accepta cependant cette poignée de main, ignorant complètement la présence du maire.
Je suis Fisherman, je serai votre main armée, vous pouvez compter sur moi.
Étrangement, la poignée de main et la présentation de Siratcha se fit beaucoup plus en douceur que la brusquerie qu'elle avait témoigné jusqu'à présent. Elle semblait authentique dans sa manière de se présenter, presque heureuse de découvrir les forces et faiblesses de chacun. Même s'ils étaient de simples gueux, ils seraient ses compagnons pour cette mission. La confiance devait être de mise.
Les échanges diplomatiques furent cependant interrompus par une diatribe salée et acerbe de la part de l'homme en rouge. Sa misogynie était plus qu'évidente, ce qui rendait son argumentaire totalement caduc du point de vue de la chatte qui haussa les épaules, visiblement aussi peu convaincue qu'investie. Elle ne répondit rien à ce flot d'insultes indues.
Je n'ai croisé personne non plus. Enfin personne qui sorte du lot. Soit notre camarade est un lambda, soit il nous a posé un lapin. Je préférerais encore le lapin... Hors de question de travailler avec des incompétents.
Elle remarqua le regard noir que lui jetait l'homme en rouge et lui rendit un haussement de sourcil inquisiteur. Qu'avait-il contre elle, celui-là ? S'il s'excitait autant parce qu'elle avait eu l'audace de naître avec un vagin, elle ne souhaitait pas entrer dans ce conflit puéril.
J'ai bien compris que tu ne m'aimais pas, homme en rouge. Mais je m'en moque pas mal. Nous ne sommes pas là pour nous mettre des bâtons dans les roues. Tu pourras compter sur moi au moment venu, j'espère seulement que tu auras la maturité d'en faire de même.
Sur ces mots, Sira se reconcentra sur le maire qui faisait pâle figure. Elle l'inonda de questions simples et concises, désireuse de partir le plus tôt possible :
Bon. Dans quelle direction sont partis les enfants ? Combien étaient-ils ? Que pouvez-vous nous dire sur la région, ses dangers et ses difficultés ? Dépêchez-vous, nous n'avons pas toute la journée ! Quoique.. Si, en fait : j'ai bien toute la journée. Mais vos rejetons n'ont pas cette chance.
"Je suis né comme ça... voire même plus petit, mais peut-être n'avez-vous donc jamais vu de nouveau-né." Mensonge ou du moins vérité à semi-dévoilée. Tous les êtres naissent laids et minuscules mais, tu restes relativement différent de par ta nature de slime. Tu ne réponds rien lorsque la femme se dit Fisherman bien que tu te réjouisses déjà à l'idée que ta lance puisse malencontreusement glisser d'entre tes mains.
Tu hausses un sourcil, surpris d'entendre un Régulier sans nom soupirer de la sorte en réponse aux paroles de quelqu'un des Dix familles. Un sourire vient se former sur tes lèvres. Voilà peut-être une personne digne d'intérêt. Peut-être bien la première qui t'a été donné de rencontrer depuis un petit moment. Tu te demandes s'il ne serait pas bon de t'intéresser d'avantage à ce Scout. Tu n'as pas d'équipe fixe. Tu ne trouves pas cela très utile et puis, les autres Réguliers sont pour la plupart des lèches-bottes de Zahard ou bien d'une des Dix Familles, tes ennemis de toujours.
Tu te fais plus ou moins gronder par le rouquin tandis qu'il se moque ouvertement de la Lo Po Bia, proposant de la laisser derrière. Tu l'aimes bien. Il est différent de la majorité des personnes que tu as croisé. Un excentrique ou un fou, il va sans dire. Mais, ce sont les meilleurs.
"Je n'aime pas trop les poils non plus, j'ai la peau sensible." A vrai dire, tu déteste ça parce que cela a tendance à accrocher à ta peau qui est légèrement différente de la normale de par ta nature spéciale. Le commanditaire semble plus ou moins troublé par votre conversation, il est ravi de constater que la rouquine n'a pas oublié la raison de sa venue et rebondit immédiatement sur sa question.
"Sept enfants !" il marque une pause, prenant quelques instants de réflexion avant de poursuivre : "il sont partis jouer dans une caverne au nord de cette position." Quelques instants de silence de plus, puis un nouvel élément de réponse : "ils étaient partis jouer et le sol s'est effondré sous les pieds de sept enfants, le huitième est venu à nous afin de demander de l'aide pour sauver ses amis. Un brave petit."
Tu ne dis rien, mais tu trouves ça assez stupide de laisser des enfants s'amuser dans des zones dangereuses. Tu portes ton regard sur le Scout, tu l'aimes bien ce gaillard. Tu aimerais qu'il survive. Tu aimerais voir jusqu'où il peut aller. S'il peut t'être utile. Mais pour cela, il faudrait qu'il ait les compétences nécessaires pour survivre tout en ouvrant la voie au sein de cette zone de danger. "Il y a quelques shineuh, mais ils ne sont pas très forts. La difficulté principale réside dans le terrain. Il y a beaucoup de galeries, tellement que cela forme un véritable labyrinthe. Et puis, le sol est fragile, il suffit d'un rien pour qu'il cède sous vos pieds."
Cette histoire te fatigue déjà. Ce n'est pas que ça te fait peur, tu es un slime, chuter ne te fera jamais peur. Et puis, tu doutes que sous ta véritable forme le sol puisse céder sous tes pieds -enfin, façon de parler-. Mais, tu as un peu peur pour tes camarades. Tu ne tiens pas vraiment à eux, mais tu aimerais les garder en vie, tout de même. Cela te ferait moins de travail. Et puis, le Scout t'amuse bien.
"Ok super ! J'espère que vous payez bien parce que cette histoire a l'air relou. Bon bah... tant pis ! ça nous fera plus de points pour nous."
Sur ces mots, tu prends ta forme normale de slime jaune, quitte à devoir supporter les moqueries des autres. Mais, tu sais que tu auras l'occasion de te moquer d'eux ou bien de les éliminer.
Cette situation ne semble pas beaucoup plaire à Livio, que ce soit la mission en elle-même ou bien la présence de la seule femelle du groupe. Son air hautain, ses paroles condescendantes et même juste sa tête ne lui revienne pas. Mais il reste professionnel, enfin après avoir lâché ses quelques mots moqueurs, il finit par se raviser de continuer tel un enfant et écoute avec attention les mots du maire. Sept enfants disparus, un qui revient … Heureusement qu'il y en avait un qui n'a pas été pris, sinon qui sait si les secours auraient été appelés en renfort rapidement. Il serait peut-être trop tard pour eux, qui sait. Bon la boule de poils ambulante avait raison sur un point, les enfants n'ont pas tout le temps du monde, ils sont seuls, dans un trou, sans eau ni nourriture, il fallait se magner. Peut-être que les shineuh du coin ne sont pas dangereux, mais s'ils sont tombé sur leur territoire, il peut y avoir du danger, surtout pour des enfants.
- Merci pour les informations monsieur, nous allons les ramener, en espérant qu'il n'y ait pas trop de blessés. Hmm … Je n'aime clairement pas la structure des lieux, il va falloir y aller prudemment, mais rapidement quand même. Bon si vous n'avez rien d'autre à nous dire, nous allons y aller, ah si ! Vous connaissez les prénoms des enfants ? Je voudrais les connaître, ce sera plus simple pour les chercher s'ils nous répondent, puis ils nous feront confiance pour les ramener aussi. Ils doivent avoir peur … On ferait mieux de prendre de l'eau pour eux, je ne sais pas depuis combien de temps ils sont là-bas, mais ils doivent avoir soif ! ... Par contre mon gars ... C'est quoi cette forme trop mignonne ? ça déchire grave, même si je sais pas ce que c'est !
Et oui, Livio est une bonne personne malgré tout ce qu'il a pu faire, surtout quand il s'agit d'enfant, il réfléchissait déjà à comment les sortir de ce trou, faudrait-il du matériel du genre corde ? Ou leurs capacités suffiraient ? Il pensa un moment que la fille multicolore qui répondait au doux nom de Morue, aurait pu être utile avec son gros cube flottant, car oui Livio n'avait toujours pas assimilé ni le nom de la demoiselle, ni le nom de l'objet cubique. Il se leva afin de se préparer à y aller avec ses deux compagnons, les dangers c'était sa spécialité, il était prêt à secourir les enfants. Quand à la nouvelle forme de Leraje, il était légèrement perplexe quand à sa consistance, il avait envie d'y toucher, mais il tentait de s'empêcher de le faire, pour le bien de tous. Ca roui, il se doutait que si jamais il oser le toucher comme ça, cela irait mal pour lui d'une façon ou d'une autre.
Suite à la réponse de son camarade minuscule, la féline se désintéressa de cette question, préférant se concentrer sur la mission en cours. Il était clair qu'elle n'était pas la bienvenue dans ce groupe de quidams qui rejetait ouvertement sa présence. Mais n'en déplaise à ces péquenauds, elle ne comptait pas partir de sitôt. Il fallait simplement changer d'approche.
Le maire leur donna les détails dont le groupe avait besoin pour pouvoir mener à bien leur quête. Sept enfants dans une caverne située plus au nord. Avec un Scout à leurs côtés, ils étaient sûrs de pouvoir sauver ces déchets miniatures.
En ce qui concernait les shinheuhs, Siratcha fut toute ouïe. Elle était certaine de pouvoir s'occuper de ces derniers s'il leur prenait l'idée de leur chercher querelle. Ses oreilles droites, fixées en direction du maire trahissaient son intérêt. Elle frémissait d'avance de pouvoir planter ses griffes dans de la chair fraîche.
Je suis d'accord avec le blond : vous avez intérêt à nous payer grassement. Sauver sept enfants à trois, c'est déjà assez compliqué comme ça, alors avec des shinheuhs en plus...
Pour appuyer ses propos, elle sortit ses griffes du tigre de son inventaire.
Ces reliques familiales sont particulièrement efficaces contre les créatures. Je ferai de mon mieux pour qu'elles ne nous causent pas de problème.
Cette promesse de protection était la limite sociale au-delà de laquelle la jeune chatte refusait d'aller. C'était déjà un compromis qui lui coûtait, tant elle aurait préféré avoir une équipe plus noble que celle-ci. Mais elle se garda bien de dire ce qu'elle pensait.
Quand l'homme en rouge demanda au maire le prénom des enfants, la Lo Po Bia roula des yeux. Quelle importance cela avait-il ? S'ils ne répondaient pas aux appels, c'était tout simplement qu'ils étaient trop stupides pour être sauvés.
N'attendant pas la réponse de l'élu préfectoral, la Fisherman reporta son attention sur le nain et fut étonnée de lui trouver une apparence nouvelle. Elle plissa les yeux tandis que ses oreilles se tournaient sur les côtés de sa tête. Elle était perplexe.
Vous êtes donc une sorte de métamorphe ? Cela explique bien des choses. Je dois avouer que c'est assez impressionnant, c'est la première fois que je croise un individu comme vous. Mon chef de famille serait très intéressé par vous, et moi aussi.
A l'instar de l'homme en rouge, elle éprouvait une curiosité qui lui criait d'effectuer toute une batterie de tests sur la consistance et les capacités de métamorphose de cette créature qui lui faisait face. Mais elle devait se retenir si elle ne voulait pas que son équipe actuelle lui tourne le dos.
N'attendant pas la réponse du maire concernant l'identité des enfants, la féline se dirigea vers la sortie et attendit devant la demeure de ce dernier que ses camarades sortent également.
Alors qu'elle faisait les cent pas, son regard croisa celui d'une autochtone. Se dirigeant vers elle, Siratcha lui posa la seule question qui lui importait présentement :
J'ai entendu parler de l'existence de cavernes situées plus au Nord. Sont-elles loin ? Combien de temps me faudrait-il pour m'y rendre ? Je n'ai pas toute la journée alors répondez rapidement, manante.
Tu observes la femme et ses griffes. Tu n'es pas un craftmaster, tu ne sais pas reconnaître un objet normal d'un objet spécial ou d'une arme à ignition -avant son activation-, mais tu acceptes de croire que la Lo Po Bia n'a aucune raison de mentir et que sa famille est assez puissante pour lui offrir un joujou capable d'influencer les shineuhs. La plus grande menace sera donc les dangers du terrain, puisque tu as le talent pour devenir Anima et que tu partages un lien particuliers avec les shineuhs, à défaut de pouvoir en contrôler.
"Je suis un slime, un des rares spécimens encore vivants. Les membres de mon espèces ont deux formes, celle-ci et une forme humaine. Sous cette forme, nous sommes plus léger et plus à même de supporter les impacts et coups physiques. Etant donné que le terrain est difficilement praticable, cette forme me parait plus adaptée."
Tu te gardes bien de parler des faiblesses inhérentes à ta condition de slime, peu désireux d'offrir à des gens que tu connais à peine une arme susceptible de causer ta perte. Surtout que les paroles de la nobles ne sont pas très rassurantes. Tu n'as pas vraiment envie de finir en cobaye pour cette famille de dégénérés, de crainte de finir comme ces pauvres shineuhs qu'ils réduisent en esclavage.
"Si je pouvais éviter de finir dans un bowl, ça m'arrangerait. J'ai pour plan de faire revivre mon espèce."
Le commanditaire tend une liste de noms au rouquin. Lui-même ne connait pas personnellement tous les enfants alors celle-ci était destinée à l'aider, à l'origine. Tu es choqué d'entendre le borgne te dire que ta forme de slime déchire, d'habitude ils ont plutôt tendance à se moquer et à t'enrager par la même -ou bien à souhaiter faire de toi leur cobaye-. Si tu ne comprends pas vraiment l'homme et qu'il ne t'avait pas l'air bien malin, tu dois admettre qu'il est plus agréable que la moyenne.
La jeune femme aux oreilles de chats sort. Tu as l'impression que le social n'est pas trop son truc mais, sur ce point tu la comprends plus ou moins. La plupart des habitants de la Tour -et même des Réguliers- sont des crétins finis. Tu laisses le rouquin faire la causette et la chatte faire sa noble snob, pendant que tu te tiens prêt à partir à tout instant. Deux heures de marche, c'est le temps qu'une passante estime nécessaire pour rejoindre les cavernes situées plus au nord.
"Qu'est-ce qu'ils autorisent leurs gosses à aller là-bas ?! Sont débiles ! Si on veut pas en avoir pour trois jours, je crois qu'ils va falloir qu'on parte maintenant..."
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