Le mytho aveugle que j’étais se baladait dans un coin de mon étage. Je ne me souvenais pas vraiment de ce que je devais faire. Je sais qu’auparavant j’avais réussi à aller plus haut dans la tour. Néanmoins, je ne savais pas pourquoi je souhaitais le faire ? Etait-ce simplement de la curiosité ? Un appât d’un célèbre homme avec un haut de forme qui me proposait du chocolat? Tellement de questions se bousculait dans ma caboche d’albinos aux yeux injectés de Shinso… Actuellement, mon seul et unique but était de pouvoir survivre avant de passer des épreuves pour essayer d’aller voir dans un étage supérieur, s’il y a potentiellement la réponse à mes questions. Une réponse au pourquoi j’étais devenu un prince et acquis cette immortalité un brin particulière?De plus, j’avais besoin de comprendre l’objectif et le but que notre titre de noblesse incombait vis-à-vis de la populace de cette plèbe qui servait de sujets. AHAHAHAH AGENOUILLEZ VOUS DEVANT VOTRE FUTUR ROI! *KOF KOF * j’ai rien dis, je perds légèrement la boule à être tout seul ces derniers temps. 

Je m’étais retrouvé par moi-même devant un petit tableau remplie d’affiche, des affiches avec diverses missions toutes les plus spécifiques et les plus ennuyantes que d’autre. J’étais plutôt feignant, donc il était difficile pour moi de concevoir de faire un effort particulièrement puissant pour une chose qui ne m’intéressait pas forcément. Une simple escorte, une affiche parlait de devoir escorter une vieille femme voir son petit-fils. Une vallée rocheuse était la seule chose qui la séparait de son but, mais à son âge on devenait une cible plutôt faible pour des voleurs ou pire des gens qui aiment la spéléologie et qui trouvent sympa de déterrer certaines toiles dans des endroits improbables.

J’avais décidé que cette mission serait l’accomplissement du GRAND PRINCE ISAIAH, OUAIS TU M’AS BIEN COMPRIS ESPECE DE TROU DU CUL QUI LIT CETTE HISTOIRE. MON HISTOIRE, C’EST CELLE DU GRAND ISAIAH PRINCE DES BEAUX GOSSES AU CHARME TRANSCENDANT. OUAIS JOLI COEUR T’ES AMOUREUX DE MOI ON LE SAIT!


Je m’étais dirigé comme un petit enfant, sautillant vers ma destination. La vieille femme allait voir un drôle d’énergumène arrivé devant elle. Elle n’était pas prête à rencontrer un homme de mon calibre, de ma beauté et surtout de mon rang. Je n’étais pas personne ma petite vieille Dame. Je suis l’incarnation même de votre luxure.

Je me retrouvais à suivre un chemin tout en suivant mon sens de l’écoute, car c’était le seul qui fonctionnait suffisamment pour me permettre de me guider dans cet endroit. Je voyais très bien, mais je ne pouvais pas risquer qu’on puisse trouver mon ascendance à cause de mes yeux. Je finirais sûrement mort tellement rapidement, les partisans de ce bon vieux parent de Zahard. On peut même dire que c’est mon POPÂ… 

Je trouvais l’emplacement de la vieille dame, même si je trébuchais devant celle-ci, avant de me reprendre comme un trou du cul. Je lui disais d’un ton très « rassurant »:

« - Je me prénomme Isaiah, je suis là pour vous escorter, vous n’avez rien à craindre. Je suis le grand cavalier du chocolat. Un être qui pourra sauver votre vie à n’importe quelle prix, enfin sauf ma vie! Etes-vous prête à voir votre cher petit enfant? »

La petite vieille n’arrivait pas à retenir mon prénom… J’aurais pu l’insulter, pour l’outrage qu’elle me faisait, mais cela ne me regardait pas. Le poids de l’âge avait dû attaquer son audition et son intellect devait être sûrement réduit. Elle me demandait de porter ses sacs, bons en soit je pouvais comprendre que si une longue route pouvait se présenter à nous. Les sacs pour une personne dans son état serait encore plus difficile. Elle avait prévu une petite boite de biscuits secs pour moi. Des biscuits mes yeux sous mon bandeau opaque se mettait à luire, elle avait le cœur sur la main cette bonne petite dame. Elle était inquiète par rapport à mon bandeau, qui ne le serait pas ? Néanmoins, elle n’avait rien à craindre, je réussissais à me repérer dans ce monde. Elle finissait par me donner son nom, j’avais tout écouté avant de prendre ses sacs et de lui dire à mon tour:

« - Aucun souci Sesshaori, c’est un honneur de vous rencontrer et d’être là pour vous aider à traverser cette montagne. Ne vous inquiétez pas, mon bandeau me permet de protéger mes yeux, mais je suis capable de pouvoir me repérer sans avoir besoin de mes yeux. Je peux également, enlever mon bandeau si un souci apparaît, mais je préfère protéger mes yeux du Soleil. Je vous remercie pour ces petits biscuits, je les garderai pour un peu plus tard. Cette attention me va droit au cœur! Si des moments le chemin devient non praticable, je pourrais, vous portez sur des petites périodes. On est tout bon, on part?! »

Les sacs dans mes bras, je me postais devant la petite dame. Il était vrai qu’il avait été plus simple d’être au moins deux, mais je ferais mon possible pour protéger cette vieille dame et qu’elle puisse arriver à la rencontre de cette personne qui lui manquait. Je me demandais ce que cela faisait d’avoir une famille… J’avais oublié cette sensation, une sensation particulière…

On avançait, mais la petite vieille suivait difficilement, elle souhaitait faire une pause ce qui était normal. Elle s’arrêtait sur un rocher, puis elle expliquait qu’elle souhaitait qu’on arrive avant la nuit de manière à éviter la nuit et certains ennemis. Je souriais, avant de répondre :

« - Aucun souci, dès que vous êtes reposé, on avance. Si besoin, je peux vous porter un peu, avant qu’on a des soucis ! »

Je tendais mon bras, pour aider la personne à se lever, puis je me posais à genoux si elle souhaitait monter sur mon dos.

Elle acceptait de se faire porter, je la pris délicatement sur mon dos, tout en démarrant la grimpette qui était particulièrement difficile. En effet, même si la femme était chétive et ne pesait pas forcément une tonne de kilos. Elle était en quelque sorte un poids mort et il n’était clairement pas évident de réussir à monter avec un poids de ce genre dans le dos. Néanmoins, quand on veut, on peut, c’était une phrase qui résonnait plutôt dans mon esprit, en effet, j’avais réussi à nous hisser sur le chemin qu’elle m’avait indiqué. Une déconvenue se mit à apparaître, le chemin qu’elle m’avait indiqué semblait être une sorte d’impasse. Je déposais la petite dame pour reprendre une certaine contenance et reprendre haleine tout en calmant ma respiration. Mon corps devait se reposer un minimum, j’attrapais ma gourde d’eau calée sur ma ceinture. Je bu une légère gorgée, puis je la vis se décomposer. Elle semblait parler d’une sorte d’ancien pont qui semblait avoir disparu… Elle croyait qu’on ne pourrait pas s’en sortir. Pourtant, il y avait un moyen. 

La distance était assez grande, mais je pouvais sûrement accrocher d’une certaine manière, soit pour nous faire à la manière de Tarzan ou autrement créer un pont de singe ou bien simplement descendre pour faire du rappel… Il y avait plusieurs options, mais alors que j’allais tenter de rassurer la petite vieille dame. Un monstre semblait apparaître, un bruit de cliquetis de ses pinces qui me donnait clairement envie de courir à l’envers. Mais la vieille peau était tombée dans les pommes. Allons bon, je ne pouvais pas la laisser mourir de cette manière, surtout que même si je succombais au poison de cette chose ou fini découper, je reviendrai à la vie, alors qu’elle serait définitivement morte… 


Bon réfléchissons un instant comment le détruire. Un scorpion doit sûrement posséder une réserve de poison dans sa queue… Donc, déjà, on évite de se faire empaler par son dard… Cette phrase bordel sortie de son contexte, on dirait le nom de la sextape de mon cher guide… Quoique bien trop gros pour se comparer à ce petit homme… Bon en attendant ça va être grâce à un des artefact qu’il m’a forgé que je vais pouvoir combattre. Deux hypothèses pourraient fonctionner soit accrocher les deux pinces entre-elles, mais le plus dangereux resterait opérationnel, l’autre est plus risqué faire en sorte que le dard soit son arme fatale. 


J’attrapais l’étui de mes cartes, j’insérais du shinsoo. Il était temps de se lancer. J’attrapais une carte, je la liais à mon catalyseur. Elle était devenue collante par l’intermédiaire de mon étui et se retrouvait liée à ma capacité élastique. J’étais un combattant à distance, j’étais plutôt doué pour viser ce que je souhaitais, je visais une première carte au niveau de la jonction entre le bout piquant et l’articulation. 


Je gardais l’élastique dans ma main droite et de ma main gauche, j’attrapais deux nouvelles cartes pour viser cette fois les deux pinces. Tout était lié par mon shinsoo, maintenant il fallait voir si mes attaques allaient réussir. 




Je me mis à contourner le monstre sur la gauche tout en gardant le lien élastique au cas où si cela fonctionne.

Un stratagème digne d’un prince qui semblait fonctionner et la bête semblait s’énerver, mais dans la précipitation elle manquait de précision et mon corps avait réussi à esquiver son coup de queue d’une pirouette sur le sol. Bon bon, il fallait réfléchir d’un, je n’aimais pas faire souffrir les bestioles pour rien et de deux, il fallait que j’aille voir dans quel état était la vieille dame qui s’était effondrée sur le sol comme une grosse merde bien vieille et odorante. Manquerait plus qu’elle, ce soit fait pipi dessus cette vieille marmite.

Le scorpion s’était un peu calmé pour un court instant. Je réfléchis, maintenant, il fallait détruire le dard et les pinces pour le rendre inoffensif ou alors il suffisait de détruire la partie qui avait déjà été endommagée par le dard auparavant. Réfléchis et agi Isaiah, il est temps de faire quelque chose. Le monstre se mit à frapper les pinces, il souhaitait se libérer, enfin libérer une de ses pinces, mais en effectuant cette stratégie l’endroit qui avait été endommagé était à découvert. J’attrapais plusieurs de mes cartes, puis je me mis à sauter pour les envoyer sur la plaie béante.

Maintenant, je me disais que si ça fonctionnait correctement, si je pouvais abrégé les souffrances de cette chose et je pourrais aller m’occuper de mamie pipi. Bon, il fallait dans tous les cas que je me bouge :

« - Madame, vous êtes en vie ? Vous pouvez vous réveillez voir, si vous allez bien ? »


Un bruit derrière, une silhouette quelqu’un ? Qu’est-ce qui se passe bordel ? On ne peut pas faire des choses bizarres avec des mamies sans être dérangé ? La spéléologie ça attire tellement ?